lundi 2 mai 2016

La drôle d'évasion, Séverine Vidal, Sarbacane, coll. Pépix


Changement de cap pour le blog !

Si vous regardez les dates des articles précédents, vous verrez que je ne poste pas beaucoup, et pas régulièrement.
Désormais, je vais essayer d'améliorer un peu la cadence, mais... fini les articles écrits, dites bonjour aux vidéos !

En effet, écrire des articles, je le fais déjà pour le blog de la librairie où je travaille, et, même si j'essayais d'en changer le contenu, j'avais un peu l'impression de me répéter. Après avoir posté ma première chronique sur Dailymotion il y a quelques jours, j'ai donc décidé de changer de cap pour ce blog, et de le transformer en relais pour les vidéos.
Celles-ci seront courtes - je tiens à vous présenter les points forts des romans que j'aime sans pour autant les décortiquer - et j'espère que vous prendrez du plaisir à les regarder :)

dimanche 14 février 2016

Le Dernier Songe de Lord Scriven, Eric Senabre, Didier Jeunesse

Christopher Carandini, alias Toph, journaliste à la carrière brisée pour avoir osé s’attaquer à un puissant industriel du nom de Kreuger, aurait pu passer bien plus d’une nuit à la rue s’il n’avait pas trouvé une étrange annonce dans le Times :
« Gentleman cherche secrétaire particulier pour surveiller son sommeil.
Se présenter au 30, Portobello Road et demander une théière. »
C’est ainsi que notre narrateur, dans le Londres du début du XXe siècle, va faire la rencontre et devenir l’assistant d’un détective quelque peu mystérieux ; Arjuna Banerjee.
Sa particularité ? L’homme enquête dans ses rêves ; c’est là, dans un sommeil proche d’une transe et limité dans le temps, que son subconscient l’aide à résoudre les énigmes… De façon si symbolique qu’il faut encore pouvoir déchiffrer le rêve.
On pourrait croire qu’avec un tel don, Toph n’ait pas de réelle importance dans le duo mais son intelligence et son côté fouineur  vont pourtant être d'une aide précieuse à Banerjee, surtout lorsqu'ils vont se retrouver confronter à une enquête a priori insoluble : quand Lord Scriven vient leur demander de l’aide, il a été assassiné dans son bureau, dans lequel personne ne pouvait rentrer.
Oui, vous avez bien lu. Oui, je me suis relue avant de publier cette chronique. Oui, Lord Scriven est déjà mort lorsqu'il contacte Banerjee. Pas de chance, il ne se souvient pas de tous les détails. À eux de jouer. Et cette enquête pourrait être bien plus dangereuse qu’elle n’y paraît…

Roman policier aux touches de fantastique, Le Dernier Songe de Lord Scriven est un pur plaisir de lecture. L’intrigue, complexe, nous tient en haleine jusqu'à sa résolution, et l’action est au rendez-vous... Vivement la suite !



Un petit extrait audio, ça vous dit ? C'est juste en dessous :)

vendredi 23 octobre 2015

Bluebird, Tristan koëgel, Didier Jeunesse

Depuis toute petite, Minnie parcourt les routes du Sud des Etats-Unis avec son père songster. Ils jouent dans les bals et les plantations, libres d’aller où ils le veulent quand tant d’autres se tuent à la tâche dans les champs de coton – champs que Curtis, le père de Minnie, a quittés à la mort de sa femme pour épargner cette vie à sa fille.
Lorsque la jeune fille se blesse à la cheville, c’est sur la plantation de Charley Silas qu’ils s’arrêtent le temps qu’elle se rétablisse ; Silas est un homme mauvais et ceux qui surveillent pour lui le travail sur la plantation, le contremaître Irlandais et l’Indien Gros Poings, sont tout aussi craints, si ce n’est plus. Elwyn, le fils de l’Irlandais, a l’air bien différent… et Minnie et lui tombent amoureux.
Seulement, tout n’est pas simple dans le Sud des années 1940 et la haine que certains portent aux Noirs détruit de nombreuses vies. C’est ainsi que Minnie, dévastée par ce à quoi elle assiste le jour de leur départ de la plantation, décide de fuir le Sud à jamais… C’est à Chicago que se jouera son destin, loin du Sud qui, croit-elle, lui a tout pris.

Bluebird nous transporte dans un passé violent où l'espoir domine pourtant, porté par le blues et par des personnages aux destins inattendus. Roman à trois voix, chaque narrateur dévoile au départ une facette de l'histoire, jouant avec brio sur les mensonges et les faux-semblants.
L'histoire est belle, et l'écriture l'est aussi, que faut-il de plus pour en faire un de mes coups de cœur ? Des larmes versées pendant la lecture.
Et puisque j'ai passé les trois derniers chapitres les larmes aux yeux, il me faut l'avouer : ce roman est mon deuxième coup de cœur de ce début de fin d'année !


Un petit extrait audio, ça vous dit ? C'est juste en dessous :)

samedi 12 septembre 2015

Quelqu'un qu'on aime, Séverine Vidal, Sarbacane coll. Exprim'


L’histoire commence par une rencontre ; celle de Matt et de sa fille de dix-huit mois, Amber. Mais Matt, s’il est heureux de se découvrir père, a d’autres projets que de s’occuper de la petite dans l’immédiat : il doit accompagner son grand-père Gary, atteint d’Alzheimer, sur les traces de son idole Pat Boone pour l’aider à revivre les souvenirs de sa tournée de 1958.
C’est pourtant "avec un bébé dans les bagages" qu’ils se rendent au San Antonio Airport.
Luke ne va pas bien ; coincé dans le mensonge, ne supportant plus la vie qu’on lui a imposée, l’adolescent prend la fuite. Direction l’aéroport.
Antonia revit depuis qu’elle a viré Joe de sa vie et est bien décidée à profiter de sa liberté retrouvée. Elle voit dans l’entretien professionnel qu’elle doit passer à Austin une chance de définitivement changer d’air. Sauf que…
Tous les vols sont annulés à cause de la tempête qui se prépare. Une bien mauvaise nouvelle au premier abord qui va pourtant permettre la rencontre des différents protagonistes. S’en suivra un magnifique voyage en van du Texas au Nevada qui verra naître une profonde amitié entre les personnages et bouleversera le futur que chacun d’entre eux s’était imaginé.

Au final, il n'y a pas que le futur des personnages qui se trouve bouleversé ; je l'étais moi-même au moment de les quitter. Mais cela ne suffit pas à vous dire la puissance de ce roman, je me permets donc de glisser ici une petite anecdote ; je l'ai commencé sur la route des vacances. Douze heures de voiture, départ en début de soirée, je m'attendais à lire quelques heures, puis à m'endormir sur les coups de quatre heures du matin au plus tard - je n'ai jamais réussi à terminer une nuit blanche de ma vie, même lorsque j'ai tenté le marathon des films du Seigneur des Anneaux en version longue. J'ai tout d'abord continué un roman qui ne me passionnait pas avant de le lâcher pour un autre plus petit, lu assez rapidement. Puis j'ai attaqué "Quelqu'un qu'on aime"... et il m'a tenu éveillée jusqu'à l'aube. Le voyage m'a paru plus court que jamais (celui en voiture, ce qui m'arrangeait, l'autre en van, j'aurais voulu le voir durer plus longtemps) et la fatigue ne s'est finalement pointée que sur les coups de dix heures, bien après notre arrivée.
Bref, pour en revenir au sujet de cette chronique, Séverine Vidal nous livre ici un petit bijou emprunt d'une tendresse qui vous fera sourire mais qui saura aussi vous émouvoir aux larmes. Les personnages ont tous des caractères différents mais sont unanimement attachants et viennent à former, au fil des pages, une belle famille avec qui on aimerait faire encore un bout de chemin...
Et si vous ne me croyez pas (je peux le comprendre, on ne se connait pas encore, vous et moi) vos n'avez plus qu'une solution pour vérifier mes dires : le lire.

Un petit extrait audio, ça vous dit ? C'est juste en dessous :)


Et en bonus, voici le cheminement du van, à quelques miles prêts.